Avec la révolution industrielle, notre ville a décuplé sa population en moins de 200 ans, elle a ensuite régressé depuis les années 70 ce qui fait que des dizaines de milliers de logement sont vacants dans notre cité ou le chômage et la pauvreté sévissent.
St Étienne est une ville multiculturelle et de mentalité ouvrière où les valeurs d’entraide et de solidarité sont fortes. C’est une ville modeste mais « généreuse », une ville issue de mineurs, d’ouvriers « de la sueur coule dans ses veines » comme dit une chanson locale. Bien sûr, les différentes municipalités ont tenté de la rendre plus conforme au standard classique de la ville moderne mais elle résiste beaucoup à la gentrification et à la standardisation. Le multiculturalisme y joue un rôle important dans une ville littéralement bâtie par différentes migrations , d’abord depuis la ruralité des montagnes environnantes (exode rural) puis depuis l’Italie proche, d’Espagne, du Portugal, de Pologne, et bien sûr des pays colonisés par la République Française, Algérie, Maroc , Tunisie, Afrique de l’Ouest… le multiculturalisme fait partie de ses conditions d’origine. Toutefois contrairement à ce qu’on pourrait penser ce pluralisme culturel n’altère pas l’existence d’une culture locale très forte. Les stéphanoi(se)s sont porteurs d’une culture caractérisable par son accent, son parler ,mais aussi ses va-leurs « ouvrières »de solidarité, d’humanisme… tout autant que de celle de leurs diverses origines. Ces influences ayant tendance à se mélanger, nous sommes dans une situation multiculturelle mais qui a produit une interculturalité locale que nous partageons toutes et tous. Quel que soit notre origine nous sommes toutes et tous stéphanois. Cette mixité culturelle fonctionne plutôt bien et pourrait bien être un exemple à suivre, si elle n’est pas détruite par la gentrification d’une part et/ou la montée de l’intolérance d’autre part. .
C’est pour cela que nous (Sainté Debout) utilisons un symbolisme local et valorisons tout ce qu’il y d’humaniste dans la culture locale afin de ne pas laisser le champ libre au Rassemblement National qui a de bon résultat dans les zones péri-urbaines et rurales délaissées par le système centralisé. Les mouvements d’extrêmes droite essayent de s’arroger la culture locale dans les zones urbaines périphériques et dans la ruralité, ils y sont en partie parvenus dans certains lieux du sud de la France. C’est dramatique quand ces idées-là arrivent à capter l’imaginaire national (nationalisme) autant que le local.